lundi 7 décembre 2009

Prix Polar Michel Lebrun des lycéens

Le prix polar Michel Lebrun se décline. Pour la première fois, des lycéens du Mans et de la Ferté Bernard auront à élire un roman policier parmi la liste suivante :

Le Royaume Des Sables de Pierre Boussel chez Jigal
Les Clous Du Fakir de Pierre Hanot chez Fayard
Vengeances Romaines de Gilda Piersanti chez Le Passage
Cézembre Noir de Hugo Buan chez Pascal Galode
Tranchecaille de Patrick Pécherot chez Gallimard
Les lycéens du lycée Yourcenar au Mans et du lycée Robert Garnier à la Ferté-Bernard échangeront bientôt leurs impressions de lecture.
Retrouvez-les sur :
http://lewebpedagogique.com/prixpolarlebrunlyceen
Bonnes lectures à tous !

mardi 3 novembre 2009

Liste des lauréats du prix Polar Michel Lebrun depuis 1986 :

· 1986 : Jean-Michel Guenassia pour Pour 100 millions (Liana Levi)


· 1987 : Daniel Pennac pour La Fée carabine (Gallimard)


· 1988 : Didier Sénécal pour Le Cavalier grec (Albin Michel)


· 1989 : Jean-François Vilar pour Les Exagérées (Seuil)


· 1990 : Tonino Benacquista pour Trois carrés rouges sur fond noir (Série noire)


· 1991 : Joseph Périgot pour Le Bruit du fleuve (Calmann Lévy)


· 1992 : Marc Villard pour Démons ordinaires (Rivages/Noir)


· 1993 : Thierry Jonquet pour Les Orpailleurs (Série noire)


· 1994 : Maurice G. Dantec pour La Sirène rouge (Série noire)


· 1995 : Fred Vargas pour Debout les morts (Viviane Hamy)


· 1996 : Brigitte Aubert pour La Mort des bois (Seuil Policier)


· 1997 : Stéphanie Benson pour Le Loup dans la lune bleue (L'Atalante)


· 1998 : Xavier Hanotte pour De secrètes injustices (Belfond)


· 1999 : Jean-Bernard Pouy pour Larchmütz 5632 (Série noire)


· 2000 : Jean-Marie Villemot pour L'OEil mort (Série noire)


· 2001 : Dominique Sylvain pour Strad (Viviane Hamy)


· 2002 : Patrick Bard pour La Frontière (Seuil)


· 2003 : Claude Izner pour Mystère rue des Saint-Pères (Éditions 10/18)


· 2004 : Ayerdhal pour Transparences (Au Diable Vauvert)


· 2005 : Caryl Férey pour Utu (Série noire)


· 2006 : Maurice Attia pour Alger la noire (Actes Sud/Babel noir)

· 2007 : Marcus Malte pour Garden of love (Zulma )


· 2008 : David Le Breton pour Mort sur la route (Métailié)


· 2009 : Antonin Varenne pour Fakirs (Viviane Hamy)

samedi 10 octobre 2009

Lauréat 2009 : Fakirs d'Antonin Varenne éditions Viviane Hamy




Du côté de Guérin et Lambert, l’ambiance est ainsi campée, lourde, franchouillarde. Inscrite dans une certaine normalité en dépit des fêlures des deux principaux protagonistes. Le lieutenant Guérin, exilé du 36 Quai des Orfèvres — après une sombre histoire mal élucidée — est installé aux Suicides, la corvée redoutée de la Judiciaire, flanqué d’un stagiaire, Lambert, qui passe pour un débile patenté auprès de tous ses collègues, qui ne lui font grâce d’aucune humiliation.
Le duo fonctionne contre vents et marées, une curieuse affection liant les deux hommes, l’admiration du plus jeune pour l’intelligence et l’intuition de son Patron servant de révélateur et de moteur.
De l’autre côté, un espace vaste et plutôt flou, faisant le grand écart entre la France et les États-Unis. Là, on trouve John Nichols, un Franco-Américain installé dans un tipi planté sur les bords d’une rivière du centre de la France. La maréchaussée débarque un jour dans son campement pour l’emmener à Saint-Céré où on lui apprend la mort de son ami américain, Alan Mustgrave. Elle est intervenue tandis qu’il s’écorchait en direct, sur la scène d’une boîte branchée du Paris underground, très cotée pour ses spectacles sado-maso.
Arrivé dans la capitale, l’agression dont est victime Nichols le convainc que la mort de son ami n’est peut-être pas le résultat d’un accident, comme beaucoup — notamment à l’ambassade américaine — voudraient le croire et le faire croire. D’autant qu’il détient des documents qui mettent en lumière le passé d’Alan, qui, en tant qu’ex-Marine, a participé aux guerres du Golfe et d’Irak.
Alan a-t-il véritablement été victime d’un accident ? S’est-il suicidé ? A-t-il été assassiné ?
Lors de ses recherches, John va croiser des individus des plus bigarrés, le très BCBG Frank Hirsh, amoureux transi d’Alan, Ariel, la patronne du Caveau de la bolée, Paty, l’amie peintre d’Alan au tempérament bien trempé, et puis Bunker et son chien Mesrine, gardien de parc et ex-taulard… Et bien sûr Guérin et son comparse Lambert…
On progresse dans une intrigue complexe, souterraine, mettant au jour les aspects les plus sombres de l’humain, qui nous pousse à une réflexion sur le suicide, la torture, le pouvoir. Et pourtant, malgré sa noirceur, son côté glauque, Fakirs nous tient en haleine d’un bout à l’autre, on rit, jaune ou noir cela dépend, et les portraits comme les descriptions que nous donne en prime Antonin Varenne finissent de nous convaincre qu’on se trouve là en présence d’un écrivain.

http://www.viviane-hamy.fr